Je ne sais pas si c'est cet événement qui a fait déborder le grand vase de ma patience.
Peut-être, peut-être pas.
J'ai réussi un exploit, un grand exploit, à mon travail, j'ai fait quelque chose que peu de gens sinon aucune personne n'a réussi à faire jusqu'à maintenant. Je ne peux pas dire ce que c'est car ça a paru dans les médias et bon je ne veux pas qu'on me reconnaissent, trop dangereux pour ma business. Mais c'est gros ce que j'ai réussi à faire, très gros. Aboutissement de 3 ans d'efforts.
Mon mari n'a pas bronché, pas un poil. Oui, des "félicitations d'usage" mais rien de plus.
Mon meilleur ami non plus. J'ai eu le droit à un "ok" quand je lui ai appris la nouvelle. "Je voulais être gentil mais je ne savais pas quoi te dire" Il ne sait jamais quoi me dire. Parfait alors moi je ne t'adresse plus la parole. On se la joue comme ça maintenant. Je suis ton miroir.
Quand Mari a eu sa dernière promotion, j'avais organisé un souper avec nos amis les plus proches. J'avoue n'avoir jamais entendu la phrase "faut fêter ça" dans la bouche de mon mari.
Dans la mienne, un million de fois.
Les petites fêtes, les petites attentions, noter les événements de notre quotiden, surtout les gros, de manières spéciales, de façon à faire sentir que les gens sont spéciaux, qu'on est fier d'eux c'est important selon moi.
Personne n'a rien fait. Ni mon meilleur ami, ni mon mari, ni mes partenaires d'affaires, personne.
Quant à Mari, le roi de l'enthousiasme, je lui joue la carte de la désintéressée, blasée, limite ado. Tout comme lui. Aucune envie de faire des choses, aucune libido, aucune avance, aucun effort sur ma personne, une loque... comme lui.
Je suis votre miroir.